Pour les Chrétiens, la galette des rois est le symbole des rois mages. 

Explications de Michel Armengaud :

LES MAGES

Les  mages étaient des savants de Babylone. C’était une caste particulière chez les Mèdes et les Perses, mentionnée dès 591 av. J.C. Le terme de Roi n’apparaît qu’au VIe siècle.

 – L’étoile qui les guide.

Les astronomes se sont penchés sur ce problème, et ils proposent deux explications :

D’une part une triple conjonction Jupiter-Saturne dans la constellation des Poissons en 7 av. J.C. les 29 mai, 06 octobre et 1er décembre. On en trouve trace sur les tablettes de l’école de Siffor (Babylone).

  D’autre part l’observation  d’une comète en  mars 5 ans av. J.C.  et avril 4 ans av. J.C.  visible en Capricorne puis en Aigle (archives chinoises).

 L’étoile peut aussi symboliser l’illumination intérieure de ces Mages, qui auraient été guidés par leur intuition.

 Mais il ne faut pas écarter l’allégorie alchimique. L’apparition de l’étoile dans le compost des alchimistes annonce que l’accomplissement de l’oeuvre est proche. Cette interprétation se perpétue dans la tradition populaire de la galette des rois, c’est à dire des mages. Gâteau dont la pâte est feuilletée, comme le serait le fameux compost (ou encore l’antimoine). Un baigneur y était dissimulé. Le baigneur, l’enfant Jésus, c’était aussi le nom donné à la Pierre Philosophale. Dans nos campagnes l’utilisation de la « fève » (fa va = phos bios) était une allusion à la Lumière et à la Vie. Mais Jésus ne disait-il pas lui-même: « Je suis la lumière et la vie ». ( Jn 8 12;  11 25;  14 6)

 L’étoile des mages annonce bien l‘accomplissement de l’oeuvre, l’incarnation du Verbe  qui culminera par les derniers mots prononcés sur la croix: « tout est accompli » (Jn 19 28-30).

  – les Trois mages.

Le récit de Matthieu ne précise pas que les mages étaient trois. La seule indication est l’énumération des trois cadeaux. Naturellement aux trois présents furent associés trois mages. Allusion à peine voilée au trois fois grand : Hermès Trimégiste.

 Les trois étoiles de la constellation d’Orion, « les mages » se projettent sur la terre dans la topographie des pyramides de Guiseh.

 

– les Trois offrandes.

 OR : le métal solaire inaltérable – le Royaume 

L’encens est une gomme résineuse qui est brûlé dans les sanctuaires, en particulier dans le Saint des Saints. Les zones de perception olfactive sont à la racine du nez, très proches de la glande pituitaire et de l’hypothalamus. La proximité entre le centre psychique pituitairien et les zones de perception olfactive explique l’influence des odeurs sur les états psychiques. En brûlant de l’encens dans le temple on favorise l’éveil des centres psychiques et l’harmonisation avec des plans de conscience supérieurs.

 La Myrrhe est une résine aromatique qui se réduit en poudre très parfumée. Associée à des huiles, elle était utilisée pour des onctions corporelles, pour la toilette. Mélangée au vin elle donnait une boisson enivrante ou encore anesthésiante. Elle était utilisée aussi pour l’embaumement des corps.

 Ces trois présents symbolisent le Roi, le  Grand-Prêtre et le Prophète.

 L’offrande de la Myrrhe destinée à l’embaumement, peut surprendre. Mais dans le cas de Jésus, c’est une façon de prophétiser la mort rédemptrice, dans une dimension universelle.

 L’Or, l’Encens et la Myrrhe peuvent aussi symboliser le Sel, le Mercure et le Soufre des Alchimistes.

 

Texte de Michel Armengaud, ami de longue date. Sa page facebook est super intéressante, n’hésitez pas à la consulter.